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Amy mackenzie

La Plume de

« Ryder est un garçon tout ce qu'il y a de plus banal, qui un jour se retrouve confronté à quelque chose de pas banal. Il va devoir faire preuve de courage et de sang-froid pour passer des épreuves qui le dépassent.  »

Fantastique

Une Auteure

Quand est-ce que l’écriture est entrée dans ta vie ?

 

« À chaque fois que je lis une biographie d’auteur ou une interview comme celle-ci, il y a toujours cette petite phrase « j’écris depuis que je suis tout petit ». J’avoue que je suis un peu jalouse, parce que pour moi ce n’est pas le cas. Durant toute ma scolarité, j’ai détesté les cours de français. Sauf pour les rédactions. (Lorsqu’il fallait inventer des histoires, j’avais de super notes.) Mais dans ma petite tête, écriture signifiait leçon de français, alors je n’écrivais pas.

Et puis il y a 2 ans, j’ai lu une interview d’une auteure que j’adore. En gros, elle expliquait avoir rêvé toute sa vie de devenir auteur, mais n’avoir jamais osé écrire parce qu’elle se pensait trop nulle. Elle a fini par se lancer à plus de 30 ans et maintenant elle vend des livres dans le monde entier.

Alors je me suis dit, si elle a réussi à dépasser sa peur, je dois pouvoir dissocier mon désamour du français de mon amour de l’écriture. Et voilà, depuis j’écris. »

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Qu’est-ce que représente l’écriture aujourd’hui pour toi ?

 

« L’écriture est mon équivalent de la méditation. Elle me permet de me canaliser et de me libérer l’esprit. J’ai remarqué que quand j’écrivais (et même après) j’étais très sereine et en même temps totalement euphorique. Après des recherches intensives, il paraît que cet état s’appelle le flow. Donc pour répondre à ta question : L’écriture c’est ma flow méditation. »

 

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Hormis l’écriture, as-tu d’autres passions ?

 

« Qui me tient autant à cœur que l’écriture, non. C’est peut-être mieux ainsi, je ne sais pas si je pourrai gérer deux passions dévorantes en même temps.

Par contre, si l’écriture est ma méditation, la musique est mon « tout le reste ». Que je sois énervée, triste, heureuse, peu importe l’émotion en fait, j’ai besoin de musique. Bon par contre, je chante comme une casserole rouillée. C’est légèrement problématique... pour les autres. »

 

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Imaginons un petit instant qu’une malédiction s’abatte sur nos têtes et que tu sois dans l’obligation de ne choisir qu’un seul et unique livre pour le reste de tes jours, lequel se serait ?

 

« Une encyclopédie ! Oui je sais, la question sous-entendait un roman, mais je ne relis jamais un livre. Il y a tellement de nouveau à découvrir, et tellement peu de temps pour le faire. Par contre, je relis régulièrement des passages que j’ai adoré d’un livre, mais jamais le livre en entier. Donc je ne serais pas trop quoi faire d’un seul roman pour toute une vie.

Et si j’ai choisi l’encyclopédie, ce n’est pas juste pour ne pas répondre à la question. (Enfin, presque pas) Je souffre de curiosité chronique incurable, j’ai besoin de savoir tout sur tout. Une encyclopédie c’est pour moi, un trésor rempli d’autres trésors, emballés dans des trésors encore plus gros. Alors, dans ton monde maudit, je choisis, ma curiosité. »

 

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Admettons maintenant que je sois en possession d’une baguette magique, au travers de quel personnage de romans t’imaginerais-tu le mieux ?

 

« Cette question est horrible. Pour moi, un livre c’est un moyen de s’évader de la réalité. C’est d’ailleurs pour ça que je ne lis presque que du fantastique. Quand j’apprécie un personnage, je ne m’identifie pas à lui, jamais. Je le vois plutôt comme un ami. Alors je ne sais vraiment pas comment répondre à ta question sans inventer un énorme mensonge pour faire genre. »

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Son Récit

Pourquoi le choix de ce titre, « Lux in Tenebris » ?

 

« Dans des temps anciens et reculés où je n’étais alors qu’une toute jeune adolescente, j’ai fait le choix étrange de suivre des cours de latin. Pour une allergique au cours de français comme moi, c’était bizarre. Deux décennies plus tard, ça l’est toujours. Pour tout vous dire, ce qui m’intéressait moi c’était la biologie et seulement la biologie. Alors, pourquoi passer 3 heures par semaine à apprendre une langue que personne ne parle ? Et bien parce que voyiez-vous, une grande partie de nos mots proviennent du latin. Ce que je cherchais à apprendre ce n’était pas le latin, mais l’utilisation du latin dans la formation de nos mots et notamment pour la biologie.

 

J’avoue ne pas avoir retenu grand-chose de ces trois longues années. Mais j’en ai gardé quelques traces : un goût prononcé pour le sens des mots, des dizaines d’histoires de dieux et déesses, et une affection étrange pour le latin.

 

« Lux in tenebris » signifie « la lumière dans les ténèbres. » C’était une évidence de l’utiliser, pour ce livre, pour cette histoire, pour ce personnage. D’ailleurs j’ai eu l’idée du titre bien avant d’avoir l’envie d’écrire quoi que ce soit. Comme quoi des choix étranges peuvent avoir des conséquences inattendues des années plus tard. »

 

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Comment t’es venue l’idée de ce récit ?

 

« L’idée m’est venue du titre en fait. J’aime cette idée que la lumière et les ténèbres soient liées. Que le bien dépend du mal et vice versa. Je voulais représenter ça au travers d’un personnage. Une fois que j’avais cette idée, j’ai cherché les mythes qui pouvaient raconter ça. Et puis, je me suis mise à écrire. Tout simplement. »

 

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Comment s’est déroulé l’écriture de « Lux in Tenebris » ?

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« Durant toute l’écriture de mon roman, je suis restée éloignée des réseaux sociaux et surtout des autres auteurs. C’était volontaire. J’avais besoin de découvrir l’écriture par moi-même. Ce qui fait que ma vision de cette période est très différente de celle que j’ai maintenant.

À l’époque, je trouvais que je prenais un temps fou à écrire. Que mes pauses (plus ou moins longues) après l’écriture de chaque scène me paraissaient interminables. Pourtant j’avais besoin de ces temps de repos pour construire mon récit.

 

Mais maintenant, après avoir discuté des heures avec plein d’auteurs différents, je me rends compte que j’ai eu un rythme très soutenu. Cela m’a pris une dizaine de mois pour l’écrire, le corriger et le publier. Il faut dire que j’ai un mode de fonctionnement assez particulier : je n’applique pas le classique « 1er jet puis réécriture ». J’écris une scène, je la retravaille puis je passe à la suivante. Je ne fais jamais de réécriture. Donc avec le recul, je dirais que j’ai écrit plutôt vite.

 

Puisqu’on se dit tout, pour moi, l’écriture en elle-même a été plutôt simple, quelques scènes ont un peu été casse-pied, mais dans l’ensemble ça s’est fait un peu tout seul. Par contre, la partie correction a été une véritable torture. C’était long. Pénible. Barbant. Une horreur. Mais finalement, j’ai survécu. Et Lux in Tenebris a pu voir le jour. »

 

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Peux-tu nous parler un petit peu de Ryder ?

 

« Ryder est un garçon tout ce qu’il y a de plus banal. Il n’est ni beau, ni moche, ni sérieux, ni drôle. En fait, Ryder c’est monsieur tout le monde. Il a ses qualités et ses défauts.

Sauf que ma réponse ne vous dit rien sur lui. Alors, faisons les présentations. Ryder a 19/20 ans. Il vit à Dublin. C’est un étudiant en littérature qui ne sait pas trop ce qu’il veut faire de sa vie. Parallèlement à sa scolarité, il travaille à la bibliothèque de son université.

Il se peut que sa petite vie tranquille soit légèrement bouleversée, mais je n’en dirais pas plus. »

 

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Ton récit est écrit à la première personne, alternant les points de vues de tes personnages. Peux-tu nous parler un petit peu de ce choix d’écriture ?

 

« Il est donc venu le temps de la réponse technique pas super marrante. Ryder est le fil conducteur de mon histoire, il était logique qu’il soit le narrateur de son histoire. Sauf que Ryder n’apparait pas dans toutes les scènes alors j’ai opté pour une narration à la troisième personne. Et là ce fut le drame, ça ne fonctionnait pas du tout. Et voici pourquoi :

 

Quand vous discutez avec quelqu’un, vous avez toujours des petites pensées qui traversent votre esprit. Des trucs du genre « mais jamais elle n’arrête de parler » ou « il aurait quand même pu se laver les dents ». Bref, notre cerveau continue sa petite vie sans nous. Et parfois (souvent) c’est drôle.

 

Pour moi, c’était impératif qu’on puisse entendre les pensées de Ryder. C’est pour cela que je suis passée à la narration à la première personne. Sauf que j’avais toujours mon problème de départ : Ryder n’apparait pas partout. J’ai donc opté pour la seule option logique : plusieurs narrateurs à la première personne. Et voilà. En fait, c’était un choix très réfléchi tout en étant le seul qui fonctionnait pour cette histoire. »

 

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Ton récit est-il inspiré d’évènements ou de personnages réels ?

 

« Lux in tenebris est tout ce qui le compose sont complètement sortis de ma tête. En revanche, j’ai basé mon livre sur de nombreux mythes et légendes. Donc si je me suis bien débrouillée, le lecteur reconnaitra certains « événements » (dont je ne peux pas parler), mais ces « évenements » sont revisités selon ma vision des choses.

C’est assez difficile pour moi d’expliquer pourquoi ces choix, sans révéler une grosse partie de l’histoire. Alors je vous laisse découvrir les mystères de cette histoire tout seul. »

 

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Tu as édité ton œuvre en autoédition, peux-tu nous parler de ce choix ?

 

« Pour répondre à cette question, il va falloir revenir au comment j’ai commencé à écrire. Pour moi, il était hors de question que je me lance dans l’écriture avec pour seul objectif d’avoir un fichier « roman » qui traine dans mon ordinateur. La condition pour que je commence à écrire c’était que quelqu’un (qui ne possède pas mon ADN) lise mon histoire. L’édition « classique » a deux inconvénients majeurs. Le principal étant l’incertitude. Même avec le meilleur roman, il n’y a aucune garantie d’être publié. Et quand bien même on trouve une maison d’édition qui accepte de nous signer, les délais pour voir son livre en librairie sont longs, très longs. Donc auto-édition ! »

 

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Peux-tu nous parler un petit peu du déroulement de l’édition de ton récit ?

 

« Alors je vais essayer de répondre précisément (sans être barbante).

Toute la partie correction et mise à page a été assez facile, mais péniblement longue. J’ai détesté ça. Je n’avais qu’une hâte, que ça soit fini pour que je puisse publier mon livre.

Pour la couverture, j’avais l’idée en tête depuis le début, mais impossible de la réaliser, donc j’ai un peu galéré. Et puis un jour, j’ai pensé à ce jeu de lumière et là ça c’est fait tout seul. En un après-midi, j’ai crée la couverture.

 

Pour le résumé… oh quel enfer. Très sincèrement j’ai cru que je ne pourrais pas publier mon livre à cause de lui. Je n’arrivais pas à trouver une façon de présenter mon histoire sans en révéler les éléments clés. Une véritable prise de tête.

 

Pour la partie édition pure, c’était assez simple. Le site d’amazon est vraiment bien fait. C’est très intuitif. Un peu stressant d’appuyer sur publier, mais cool.

 

Reste la partie promotion. Je suis mitigée sur le sujet. J’ai l’impression de m’en sortir super bien et en même temps, je me dis que je pourrais faire tellement mieux. C’est difficile à estimer, on aimerait tous vendre des millions de livres tout en sachant que cela n’arrivera pas. Disons que j’ai trouvé l’approche qui me convient, mais est-ce la bonne ? Mystère et boule de gum.

 

Dans l’ensemble, je referais tout pareil à une légère exception, je n’ai pas demandé à mes proches de le lire avant la publication, car je voulais qu’ils soient lecteurs et pas correcteurs. Ça, c’était une erreur. Pour le reste, je suis assez satisfaite. J’adore ma couverture, mon résumé intrigue les lecteurs, la version papier comme numérique rend super bien, la promotion commence à payer, bref tout roule. La preuve, je fais même une super interview. »

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« Lux in Tenebris » est disponible depuis le 19 février de cette année, es-tu satisfaite des retours que tu as déjà eus ?

 

« Je vais être très franche, quand j’ai publié mon livre, je savais qu’il y aurait des retours négatifs. Je m’y attendais. Je sais que mon histoire est à double tranchant, soit les gens l’adoreront, soit ils le détesteront.

 

On est à 6 mois d’existence et pour l’instant le seul retour négatif que j’ai eu, vient d’une jeune fille qui n’aime pas du tous les mystères (pas de bol pour elle, mon livre en est rempli).

 

Pour le reste, je n’ai eu que des retours très positifs. Vraiment très positif. Au point, de me mettre une pression de dingue pour l’écriture d’un nouveau roman. Évidemment, j’espérai qu’on me dise que mon livre était bien. Mais je ne pensais pas qu’on le qualifierait autant d’original et d’unique. »

 

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Après ces quelques mois, est-ce que tu as un regret concernant ton écrit ?

 

« Absolument aucun. Qu’on aime ou pas mon histoire, elle est exactement comme je voulais qu’elle soit. Est-ce qu’elle aurait pu être mieux ? Certainement. Est-ce que cela veut dire qu’il faut la modifier ? Définitivement pas. Je pense que ce sont ces imperfections qui rendent ce livre si unique. Alors, pourquoi essayer de le rendre parfait ? »

 

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Qu’est-ce que les retours disent le plus souvent au sujet de ton récit ?

 

« Félicitation, tu as réussi à me piéger avec ta question. Je ne sais pas comment répondre. Alors je vais tricher un peu. (J’espère que tu me pardonneras).

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Voici les mots qui reviennent le plus dans les retours que j’ai eus : originale, plume agréable, hors du commun, personnages attachants, rythmé, étrange, unique, barré, addictif, humour, suspense, action, complexe, ovni.

(Bon fini la triche, je redeviens sérieuse et je réponds aux questions posées)

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J’aime bien ces retours. Surtout sur la partie originalité de mon histoire. Je savais que mon histoire n’était pas banale, mais je n’avais pas réalisé qu’elle était autant décalée. J’avoue que cela m’a légèrement (beaucoup) foutu la trouille. Comment écrire une nouvelle histoire sans perdre mon originalité et sans refaire la même chose ? Cette question m’a rendu dingue pendant quelques semaines. Au point que je n’arrivais plus à écrire.

C’était un super compliment (probablement le meilleur que je pouvais avoir) et je ne savais pas quoi en faire. C’était vraiment étrange comme sentiment. Puis j’ai arrêté de me poser des questions.

Ah et puis, mes lecteurs ont pris l’habitude de m’annoncer qu’ils attendaient mon prochain livre. Zéro pression, hein. »

 

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Ton écrit se passe dans un futur assez proche, pourquoi ce choix ?

 

« Alors en vrai de vrai, quand j’ai commencé, je n’étais pas certaine d’avoir fini d’écrire pour 2019 donc 2020. En plus j’adore les chiffres ronds, 20-20 ça sonnait bien. Donc voilà, c’est aussi simple que ça. »

 

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Peux-tu nous dire ce qui rend ton écrit unique, ce qui le différencie selon toi des autres ?

 

« Euh ...mais … euh… pourquoi tu poses des questions aussi compliquées.

Je suppose que ce que les lecteurs trouvent original, c’est le mélange de styles. Au travers différents mythes et légendes, Lux aborde des sujets assez sombres et sérieux. Pourtant, les personnages (et leurs échanges) sont très drôles. Je pense que le côté unique vient de cette dualité.

Une chroniqueuse a écrit que c’était le thriller le plus drôle qu’elle avait lu. Même si moi je ne le considère pas du tout comme un thriller, je comprends pourquoi elle le dit. Je mélange tellement de styles, d’événements, de tons que chacun est libre de l’interpréter comme il le souhaite. Je suppose que c’est ça qui le rend unique. »

 

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Peux-tu nous parler un petit peu de ce que tu as ressentis lorsque tu as tenu « Lux in Tenebris » dans tes mains pour la première fois ?

 

« Un étrange mélange de joie du matin de noël et du stresse des résultats du bac. Et puis j’ai ouvert le paquet, j’ai vu le rendu de la couverture, l’épaisseur du livre, mes mots sur le papier et j’étais super fière. »

 

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Avais-tu déjà écris d’autres récits avant ton livre ?

 

« Oui et non.

Je me suis souvenue qu’adolescente quand je m’ennuyais j’écrivais. J’avais écris une longue nouvelle et quelques chansons. Ce n’était pas une passion ou un hobby, c’était un passe-temps comme regarder la télé. Je ne les ai jamais fait lire à personne. D’ailleurs, j’en avais complétement oublié leur existence, jusqu’il y a peu.

Avant Lux, je me suis lancée dans l’écriture d’un roman. Et c’était une horreur. Ce n’était même pas une histoire, c’était une succession de mots. Mais grâce à lui j’ai découvert comment je travaillais, au plutôt comment je ne pouvais pas travailler. Je pense que sans cette catastrophe industrielle, je n’aurais pas pu écrire Lux. Ni rien d’autre d’ailleurs.

La suite de ma réponse est la réponse de la question suivante. Donc on se retrouve à l’étape suivante. »

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Aurons-nous l’occasion de te découvrir un jour sous un autre genre littéraire ?

 

« A l’heure d’aujourd’hui ma réponse est non ferme et définitif. Mais peut-être que dans 10 ans, je dirais autre chose. Qui sait. J’aime trop ce style pour penser à faire autre chose (pour le moment).

Par contre, j’ai écrit (et je continue à écrire) des nouvelles. C’est beaucoup moins fantastique (voire pas du tout). C’est plus près d’une réflexion philosophique sur des thèmes spécifiques. J’aimerai à terme (dans très longtemps) les publier sous forme de recueil. L’une d’elle a été enregistré par une blogueuse en version audio. J’adore le rendu. Alors peut-être que je conserverai cette forme. Je sais pas trop encore. C’est un projet à très long terme. Je n’écris ces lettres que quand j’ai un éclair d’illumination sur un sujet. Donc ce n’est pas près pour dans un futur proche. »

 

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J’ai pu voir que ton site qu’une page pour un second roman est disponible, peux-tu nous en parler un petit peu ?

 

« J’accepte d’en parler, mais alors un tout petit peu. Principalement parce qu’il n’y a pas grand-chose à en dire. Et puis surtout, parce que ce que je pourrais en dire est classé top secret défense.

J’ai la moitié du titre, je n’arrive pas à me décider sur l’autre moitié. L’inspiration viendra quand elle viendra. En attendant, mon second roman répond au doux petit nom de roman numéro 2.

Le début avance doucement, contrairement à Lux, j’ai un peu de mal à commencer. Il faut poser les bases de l’histoire, ce n’est pas ma partie préférée. D’après ma super calculette, j’ai écrit 8,5 % du roman. Il me manque donc un demi-titre et 91.5 % d’écriture. Et roman deux sera prêt… j’espère en 2020. »

 

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En terme d’écriture, quelles sont tes ambitions, tes projets pour l’avenir ?

 

« Bizarrement, je ne me suis pas posée la question. Je fonctionne par petits objectifs. Une fois que mon objectif est atteint, j’en fixe un nouveau. Pour le moment, je me concentre sur l’écriture de roman 2, la promo de Lux in Tenebris et le développement du blog. Ça fait beaucoup en fait. Une fois que j’aurais fait ça, je penserai à la suite. »

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As-tu une anecdote d’écriture à partager avec nous ?

 

« Je n’aime pas les descriptions. Alors pour m’aider je dessine, je gribouille, je colorie ….

J’ai fabriqué une dizaine de cubes pour Lux. Avec des boites de dosettes de café que je peignais et décorais selon la dernière idée farfelue qui me passait par la tête. J’ai aussi dessiné les décors de chaque épreuve ainsi que le jardin.

En résumé, quand j’écris, je peins et gribouille beaucoup.

Pour vous donner une idée, pour roman 2, j’ai dessiné tout mon décor sur un immense carton de 2 mètres de long sur 75 cm de large. Ça ne ressemble pas à grand-chose, mais moi ça m’aide à visualiser mes décors. »

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Les Conseils d'écriture

Quels sont les conseils que tu pourrais partager avec nous concernant l’autoédition ?

 

« Je ne sais pas si c’est un vrai conseil, mais je dirai d’être réaliste. En auto-édition, on ne vend pas 1000 livres par semaine. Mon conseil est donc de ménager ses attentes. Fixez-vous des objectifs atteignables. Sinon vous allez vite désespérer et peut-être même abandonner. Donc voilà, ce serait ça mon conseil. Avoir de petits objectifs qui évoluent avec le temps. Et surtout, célébrer chaque fois que vous atteignez un palier. C’est une très bonne façon de rester motivé. »

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Peux-tu nous partager tes conseils concernant l’utilisation de la première personne ?

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« Très bonne question, qui mérite un peu de réflexion. Déjà, séparons deux points : la narration à la première personne avec un seul narrateur ou plusieurs.

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Dans le premier cas, je dirais que l’important est que le narrateur soit au centre de l’histoire. Il faut que le lecteur via le narrateur puisse avoir accès à toutes les informations pertinentes pour comprendre. Pour moi, ça, c’est le point essentiel.

Ensuite, je dirai qu’il est important que le personnage soit intéressant. On va passer 500 pages voir plus en sa compagnie, autant que ce qu’il raconte et surtout la façon dont il le raconte, ne nous donne pas envie de fuir. Selon moi, je pense qu’il est préférable d’avoir un narrateur casse-pied qu’un narrateur insipide.

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Et pour finir, je dirais qu’il faut qu’il ne soit pas seul. Il faut qu’on lise autre chose que ses pensées et ses descriptions.

Venons-en à la narration à plusieurs voix. Mon seul vrai conseil est de bien distinguer les personnages. La mise en page y joue beaucoup. Mais n’hésitez pas à leur donner des tics de langage qui permettent de les différencier.

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Reste le point central pour moi. Il ne suffit pas d’intervertir le « il » avec le « je » pour obtenir une histoire à la première personne. Il faut y apporter quelque chose de plus. C’est là tout l’intérêt de la première personne : partagez l’histoire avec le narrateur. Donc, amusez-vous. »

 

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Qu’est-ce qui est rédhibitoire pour toi dans un récit ?

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« Alors ce n’est pas probablement la réponse que tu attends, mais pour moi tout ce qui est horreur ou glauque c’est impossible.

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Et pour répondre à ce que tu me demandais, je dirais que ça dépend. Par exemple, les descriptions ce n’est pas mon truc, mais si l’histoire m’intéresse et/ou que la plume de l’auteur me plait, ça passera. Donc je n’ai rien de rédhibitoire, si c’est bien fait. »

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Si tu ne devais donner qu’un seul et unique conseil à un(e) auteur(e), lequel choisirais-tu ?

 

« Je donne toujours le même : ne suivez pas les conseils !

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Oui, je sais mon conseil craint. Mais c’est le meilleur que j’ai. Il y a plein de trucs et astuces en écriture que l’on peut utiliser ou pas. Mais justement ce sont des trucs et astuces pas des règles à suivre.

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Mon conseil est donc de ne pas faire ceci ou cela parce qu’un auteur a dit qu’il fallait faire ça.

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Je pense que ses méthodes sont un peu comme une boite à outils. Il est important de les avoir sous la main, au cas où on est en besoin, mais cela ne signifie pas qu’on doit les utiliser en permanence. Et surtout de ne pas s’imposer une approche qui ne nous convient pas, juste parce qu’on a lu que c’était la bonne approche. »

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Le mot de l'Auteure

« Je te remercie pour cette très longue et très passionnante interview. J’ai adoré répondre à toutes tes questions (certaine plus que d’autres, je l’admets).

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Puisque j’ai le droit de dire ce que je veux, j’en profite pour remercier ceux qui ont lu jusque là. »

Mon Avis

Je vais très probablement répéter les mots de tes lecteurs, mais ton récit est bluffant. Son originalité est indéniable et ta façon de nous raconter l’histoire l’est tout autant. Ton style est atypique, agréable, décalé. Ta plume est en complète harmonie avec le récit et ma lecture fut une agréable surprise. Ton récit est un souffle nouveau et je ne peux que saluer ton talent pour l’avoir imaginé puis écrit. J’imagine que ce n’est plus une surprise depuis le temps, mais il est vrai que j’ai du mal avec la première personne et particulièrement lorsque les points de vues changent. Bien entendu, il ne s’agit là que d’une question de goûts, de préférence. Malgré tout, cette première personne s’accorde avec ton récit, et c’est le principal ! Entre mythologie, action, originalité, « Lux in Tenebris » vaut le détour ! Je pense que ce que j’ai le plus apprécié c’est l’incompréhension qui règne et les questions que l’on se pose au fil de la lecture. Il y a du mystère dès le début et j’aime beaucoup ça, j’aime me questionner et ne pas savoir où l’auteur(e) m’emmène. Du début à la fin j’ai été bluffé et j’ai réellement apprécié ma lecture, même la fin m’a surprise ! Je ne peux qu’encourager les lecteurs à découvrir ton œuvre, ton univers !

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